C’est la Harpie du Club Bisou,
Qui te caresse et qui te mange, 
Que la vie blesse et qui se venge,
Sur les clients du Club Bisou.

D’un sourire ou d’un regard d’ange, 
Donnant le pas de sa cambrure,
Sonnant le glas de la torture, 
et de nos fantasmes étranges,

Elle t’emporte, et la luxure, 
À la fois douce et pourtant ferme,
Comme son buste que renferme 
de son corsage, l’échancrure.

Pour une nuit et quelques sous
Quel tiède refuge de l’âme,
Que de se perdre dans les flammes,
De l’amour vrai, de l’amour saoul !

C’est le velours du club Bisou,
Sur la banquette et sur les murs, 
Qui te regarde et qui murmure, 
« Je vous comprends, détendez-vous »

Et quand tes paupières se ferment,
Comme endormis par ces louanges, 
Aussi léger qu’une mésange, 
Le monstre chante et te gouverne.

Certains condamnent et d’autres vantent
Les étreintes sur rendez-vous,
Certains peut-être, ne l’avouent
Qu’à leur meilleure confidente.

Et que l’on me traite de fou,
Que l’on me brûle sur un pieu,
Mais je mourrai pour les beaux yeux,
De la Harpie du Club Bisou.

You may also like

Back to Top