La joue gauche écrasée sur le plat de son poing,
Le regard vagabond, de celestes azures
éclairant son visage, triste clair-obscur,
Un Latour un peu sobre où il ne se fait rien. 

C'est un cancre, on le dit, on le sait, on s'en plaint,
On s'enivre de rires lorsqu'il fait sa lecture, 
On l'habille de lest et de désinvolture,
Quand il rend copie blanche, l'air absent et lointain. 

Souverain d'oniriques royaumes d'ailleurs,
Où la poésie règne, c'est un monde meilleur ! 
Le silence y est d'or et la mort y est d'encre. 

Car nous sommes avides
de vacarme et de cris,
Quand il s'attaque au vide, 
Quelque part il écrit.

On le fuit, on le tait, on le plaint, 

C'est un cancre.

Poèmes aléatoires :

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