Accroche-toi,
Toi que le vent du nord a fait souffrir le froid et qui le portes en toi comme un médaillon noir à l’ombre de ton col. Toi
que le sommeil a fui un jour – parti chercher des cigarettes – accroche-toi
aux branches qui bourgeonnent – tant pis pour le printemps, il te devait des fleurs – tant pis pour le bonheur il n’était pas pour toi.
Tous les coups sont permis à ceux qui ont souffert pour se faire oublier des monstres sous le lit, tous les moyens sont bons pour grappiller la vie – quelques miettes par-ci, quelques gouttes par-là – accroche-toi
afin que plus jamais une éclaircie ne passe avant que ton visage en récolte un rayon
Saisis la grâce au col comme un cheval sauvage,
Prends les rires en otage comme un grillon, l’été, qu’on emporte chez soi dans le creux de la main – comme on prendrait le sud pour l’entendre chanter dans son propre jardin.
Accroche-toi, si besoin, à l’idée qu’un matin il n’y aura plus personne. Les fantômes auront fui, la pluie sera la pluie, l’automne l’automne, le téléphone éteint
En attendant, pardonne, et accroche-toi
aux souvenirs lointains de ton adolescence, aux quelques pas de danse dont tu te souviens – deviens
un harceleur de joie
un pilleur d’espérance
un traître à ton chagrin
et accroche-toi.
Toi que le vent du nord a fait souffrir le froid et qui le portes en toi comme un médaillon noir à l’ombre de ton col. Toi
que le sommeil a fui un jour – parti chercher des cigarettes – accroche-toi
aux branches qui bourgeonnent – tant pis pour le printemps, il te devait des fleurs – tant pis pour le bonheur il n’était pas pour toi.
Tous les coups sont permis à ceux qui ont souffert pour se faire oublier des monstres sous le lit, tous les moyens sont bons pour grappiller la vie – quelques miettes par-ci, quelques gouttes par-là – accroche-toi
afin que plus jamais une éclaircie ne passe avant que ton visage en récolte un rayon
Saisis la grâce au col comme un cheval sauvage,
Prends les rires en otage comme un grillon, l’été, qu’on emporte chez soi dans le creux de la main – comme on prendrait le sud pour l’entendre chanter dans son propre jardin.
Accroche-toi, si besoin, à l’idée qu’un matin il n’y aura plus personne. Les fantômes auront fui, la pluie sera la pluie, l’automne l’automne, le téléphone éteint
En attendant, pardonne, et accroche-toi
aux souvenirs lointains de ton adolescence, aux quelques pas de danse dont tu te souviens – deviens
un harceleur de joie
un pilleur d’espérance
un traître à ton chagrin
et accroche-toi.