On ne le connaissait que d’après son métier
Pour lequel on savait qu’il ne recevait rien
De quoi il subsistait, on ne savait pas bien
Peut être du raisin cueilli sur le sentier

Il avait dans son sac un coffre en noisetier,
Sa laine et sa tenaille, à une heure du matin
Il croisait le retour des couples en chemin
Et son ombre silencieuse l’accompagnait

Les cadenas déjà l’attendaient sur le pont
Scellant de leur acier l’amour à l’abandon
La clé jetée au loin ; le coeur en désuétude

Et souvent jusqu'à l'aube tintait sa tenaille
Et les remous du fleuve couvraient la ferraille
Carillon de la nuit chantant la solitude

Poèmes aléatoires :

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