Dans son studio à Clignancourt
Elle vivait les rideaux fermés
D’ailleurs elle ne sortait jamais
Ni dans la rue, ni dans la cour
Pour se nourrir, elle commandait.
Des fruits de mer. Et du Chablis
En bord de mer le temps s’oublie
Du moins c’est ce qu’elle prétendait
Le bruit de l’eau sur le récif,
La corne de brume qui sonne
Avaient remplacé les Klaxons
Et le ronflement du périph’
Elle n’ouvrait jamais les rideaux
À part pour ouvrir sa fenêtre
Mais pour ne pas se compromettre
Elle couvrait ses yeux d’un bandeau
Et si la pollution de l’air
Venait à trahir sa retraite
Elle allumait une cigarette
Et retrouvait son bord de mer.

Poèmes aléatoires :

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