Quand nos journées s'ennuient, que nos coeurs sont lassés de ne voir rien de neuf,
C'est la voix de nos nuits qui berçait nos pensées entre l'âne et le bœuf.
Comme un simple miroir qui dans son corps emporte les dames du Louvre,
Quand les ongles sont noirs, de gratter à la porte qui jamais ne s'ouvre,
Que la chaleur du bois rougeoyant par les flammes s'est tue dans le froid,
Dans l'hiver, qui tout bas nous murmure que l'âme est le prix de la foi.
Que la vie a sa fin comme un vers a son pied et le cierge sa cire.
Qui coule sur la main de celui qui priait pour son dernier désir.
Qui sera exaucé contre un petit billet, la parole du sage
Dont l'odeur effacée sous le sale oreiller porte un mauvais présage.
Et les hommes viendront, se présenter ainsi, habillés, ces élus,
Et les noeuds papillons, cloués sur leurs habits, ils ne voleront plus.
Et la peine de ceux que l'on voit se poser pour toujours, sur la terre
Et qui laissent leurs yeux, quelque-part enterrés sous un socle de pierre.
Pauvre roi dont la cour a les genoux pliés sous les coups de son règne
Quand battaient les tambours, pieds et poings liés, et les poignets qui saignent.
Et sur la grande place, se rassemblent ainsi les bourgeois excités,
De savoir que l'espace ne les a choisi êtres décapités.
Quand l'homme est un vautour, un violent carnassier qui dévore sans gêne,
Ces quelques troubadours qui cherchaient à figer enfin l'eau de la Seine.
Quand la note s'envole libérée des gammes qui l'ont bâillonnée
Lorsque la clé de sol a servi de sésame aux cavernes damnées.
Et que l'homme est le peintre, l'artiste raté qui détruit ses chef-d'oeuvres,
Et qui laisse l'empreinte de sa dignité dans l'encre de la pieuvre.
Et plus loin, un enfant, sur la branche d'un arbre, dans ses mains, une pomme,
Il observe en pensant ce spectacle macabre, la misère des hommes
Et du haut de sa tour ce chevalier compose son premier poème,
Et les mots qui l'entourent feront de sa prose un puissant requiem.
C'est la voix de nos nuits qui berçait nos pensées entre l'âne et le bœuf.
Comme un simple miroir qui dans son corps emporte les dames du Louvre,
Quand les ongles sont noirs, de gratter à la porte qui jamais ne s'ouvre,
Que la chaleur du bois rougeoyant par les flammes s'est tue dans le froid,
Dans l'hiver, qui tout bas nous murmure que l'âme est le prix de la foi.
Que la vie a sa fin comme un vers a son pied et le cierge sa cire.
Qui coule sur la main de celui qui priait pour son dernier désir.
Qui sera exaucé contre un petit billet, la parole du sage
Dont l'odeur effacée sous le sale oreiller porte un mauvais présage.
Et les hommes viendront, se présenter ainsi, habillés, ces élus,
Et les noeuds papillons, cloués sur leurs habits, ils ne voleront plus.
Et la peine de ceux que l'on voit se poser pour toujours, sur la terre
Et qui laissent leurs yeux, quelque-part enterrés sous un socle de pierre.
Pauvre roi dont la cour a les genoux pliés sous les coups de son règne
Quand battaient les tambours, pieds et poings liés, et les poignets qui saignent.
Et sur la grande place, se rassemblent ainsi les bourgeois excités,
De savoir que l'espace ne les a choisi êtres décapités.
Quand l'homme est un vautour, un violent carnassier qui dévore sans gêne,
Ces quelques troubadours qui cherchaient à figer enfin l'eau de la Seine.
Quand la note s'envole libérée des gammes qui l'ont bâillonnée
Lorsque la clé de sol a servi de sésame aux cavernes damnées.
Et que l'homme est le peintre, l'artiste raté qui détruit ses chef-d'oeuvres,
Et qui laisse l'empreinte de sa dignité dans l'encre de la pieuvre.
Et plus loin, un enfant, sur la branche d'un arbre, dans ses mains, une pomme,
Il observe en pensant ce spectacle macabre, la misère des hommes
Et du haut de sa tour ce chevalier compose son premier poème,
Et les mots qui l'entourent feront de sa prose un puissant requiem.