Mon petit,
Toi qui es moi,
Qui fus moi,
Avant que je ne sois
qui je suis aujourd'hui. 

Le petit de demain,
Si encor je grandis
Pour les vieux comme Dieu,
Les vieux qui sont humains
Sont des gamins aussi. 

Trêve de plaisant'rie
Rev'nons à nos moutons. 
Rev'nons à mon petit,
Mon agneau, mon mini 
Mon mignon, mon ami. 
Trêve de plaisant'rie. 

C'est dur d'être l'aîné
Tout en étant petit,
Devoir singer les grands,
Lever fier'ment le nez, 
Pour les impressionner,
Les petits, les cadets, 
À peine qu'on est né,
On est déjà le grand
D'un jour ou d'une année, 
C'est dur d'être l'aîné. 

Petit, je m'ennuyais. 
Les grands étaient partis
Impressionner leurs grands,
Il restait Valentin,
Et il resta longtemps 
Un petit pour le mien,
Un compagnon absent
Dont les pleurs et les joies 
N'avaient besoin de rien
En tout cas pas de moi,
Moi qui étais son grand. 
Le Grand de Valentin.

Valentin est absent, 
il grandira bien loin
parmi les allemands, 
parmi les lycéens, 
parmi les musiciens, 
Musicien, Allemand, 
Lycéen, Valentin.

Valentin, tu reviens, 
Le sac sur le dos, 
rempli de souvenirs, 
De rires, de photos.

Plus de petit, 

Plus de grand,
Deux frères.
Deux gouttes dans l’océan.

Pas l’Océan Indien, non,
Pas l’Océan Indien.

Celui d’un frère

Qui retrouve un frère,

Qui revient de loin.

Poèmes aléatoires :

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