Mon Ami,
Mon Salaud,
Quand tu me lis tes mots
Et que, gêné, je ris
En disant « mon salaud »
En pensant « mon ami »
Quand tu parles des femmes
Que tu ne comprends pas,
Je ne comprends que trop.
Et me les lirais-tu
Sans voir un peu en moi
Le germe d’un salaud
Ou celui d’un ami ?
Et quand tu cries « salopes ! »
Aux amours de ta vie
Et que je dis « moins fort ..! »
Tout en pensant « vas-y ! »
Mon ami, je t’adore,
Toi et ta haine aussi,
Or je dis « mon salaud »
Et le répète encore,
Et sans être d’accord,
Du coeur et de l’esprit,
le fardeau indolore
Me pèse sur le dos.
Car, tu l’avais compris
Je ne dis que des mots
Quand je dis « mon salaud »
Le reste je l’écris.