Personne ne m’avait parlé du lendemain
Des masques déchirés
Des cotillons mouillés par la pisse ou la gerbe
Purée multicolore

Ils ne sont jamais là quand on en a besoin
Pour rire ou pour pleurer
Ceux qui ne font danser ni les arbres ni l’herbe
Les conjureurs de sort

Les musiciens ça dort le lendemain matin
Ça dort à poings fermés
Ce que je sens vibrer ce ne sont pas leur cordes
Silence de mort

« Miséricorde » Ton nom semble si lointain
Que faire désormais
Il n’y a qu’un balai pour tout remettre en ordre
Et encore

Personne ne m’avait parlé du lendemain
Lorsque la nuit s’arrête
Chassée par le soleil comme on chasse les mouches
Et les brebis galeuses

C’est à dire nûment, d’un revers de la main
Comme une sale bête
Avec laquelle on danse, avec laquelle on couche
Sans jamais être heureuse ?

On n’a jamais fini de tout remettre bien
Balayer chaque miette
Comme pour accueillir la joie d’un autre bal
Ou d’un autre pollen

Si pour trouver l’aiguille dans la botte de foin
Il faut une allumette
Alors ce lendemain matin de carnaval
Aura valu la peine

Poèmes aléatoires :

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