Parlons un peu du temps d’avant
Avant quoi, je n’en sais rien.
Je ne m’en rappelle plus bien,
Mais il importe et parlons-en.
Avant quoi, je n’en sais rien.
Je ne m’en rappelle plus bien,
Mais il importe et parlons-en.
Le temps où il n’y avait qu’un seul mot
Un seul mot pour tout dire
Un seul mot pour tout décrire
Un seul mot
Un seul mot pour dire je t’aime
Pour dire merci ou bien pardon
Un seul mot pour dire « demain il fera beau »
Un seul mot pour s’en réjouir
Un seul mot pour les chardons, les chrysanthèmes Les crocodiles et les pinsons
Un seul mot pour quatre saisons
Un seul mot pour tout dire
Un seul mot pour tout décrire
Un seul mot
Un seul mot pour dire je t’aime
Pour dire merci ou bien pardon
Un seul mot pour dire « demain il fera beau »
Un seul mot pour s’en réjouir
Un seul mot pour les chardons, les chrysanthèmes Les crocodiles et les pinsons
Un seul mot pour quatre saisons
C’était peut-être un petit bruit, un grognement,
Un claquement de langue
Comme un message universel
Qui fût simultanément appel, invocation
Désir, crainte, appétit, regret, conflit
Entre le jour et la nuit
Entre le calme et la tension
D’ailleurs, avait-il forcément un son ?
C’était peut-être un sentiment,
Ou bien peut-être une pulsion
Ou alors juste une intuition
Pardon ; c’était tout cela, justement.
Un claquement de langue
Comme un message universel
Qui fût simultanément appel, invocation
Désir, crainte, appétit, regret, conflit
Entre le jour et la nuit
Entre le calme et la tension
D’ailleurs, avait-il forcément un son ?
C’était peut-être un sentiment,
Ou bien peut-être une pulsion
Ou alors juste une intuition
Pardon ; c’était tout cela, justement.
Parlons un peu du temps d’avant
Nous avons des mots plein les mains
Et même s’il ne valaient rien,
Nous en avons. Servons nous-en.
Nous avons des mots plein les mains
Et même s’il ne valaient rien,
Nous en avons. Servons nous-en.